Sibérie Inconnue
Alexei Aigui et l’Ensemble 4’33”
« Silent movie, live music »
Créé en 1994 à Moscou, cet ensemble dirigé par Alexei Aigui s’est baptisé ainsi en référence à une pièce minimaliste
de John Cage au cours de laquelle aucun son n’est émis pendant 4 minutes et 33 secondes.
L'ensemble interprète des compositions d’Alexei Aigui, ainsi que des oeuvres de John Cage, Terry Raily, Steve Reich
et autres compositeurs contemporains. Alexei Aigui, compositeur, violoniste, producteur, a été formé à l’école
musicale russe Ippolitov-Ivanov, et travaille dans une esthétique minimaliste.
Alexei Aigui & l’Ensemble 4’33” est le seul groupe en Russie spéсialisé dans la sonorisation live de films
muets, de La maison de la rue Troubnaia de Boris Barnet au Metropolis de Fritz Lang. Ces bandes-son inédites créées
dans les années 90 n’entrent aucunement en contradiction avec les intentions des réalisateurs, ni n’essaient de
rafraîchir ces « films désuets », mais les montrent simplement sous un jour nouveau et dévoilent leur charme. Ayant
doublé un certain nombre des chefs-d’oeuvre du cinéma muet, Aigui y a gagné une réputation de compositeur hors pair,
capable d’écrire « une musique qui sait raconter », une musique dont les intonations répondent étrangement au
kaléidoscope cinématographique. Inclassable, provocant, Aigui, a inventé un style original. Refusant une musique
populaire ou commerciale, il élabore une oeuvre esthétique riche et profonde. Structures complexes pleines de
citations et d’allusions, intrusions jazz –sa musique insuffle à ces films des années 20-30 une beauté toute moderne
et les transforme en métaphores cinématiques.
« Girl with a box » (1927)
Comédie, 60 min
Réalisation : Boris Barnet
Scénario : Valentin Turkin, Vadim Shershenevich
Photographie : Boris Franzisson
Décor : Sergei Kozlovsky
Avec : Anna Sten, Vladimir Mikhailov, Vladimir Fogel, Ivan Koval-Samborsky, Seraphima Birman
Musique : Alexei Aigui & l’Ensemble 4'33"
« House on Trubnaya » (1928)
Comédie, 64 min
Réalisation : Boris Barnet
Scénario : Bella Zorich, Anatoly Mariengoff, Vadim Shershenevich, Viktor Shklovsky, Nikolaï Erdman
Photographie : Evguéni Alekseyev
Décor : Sergei Kozlovsky
Avec : Vera Maretskaya, Vladimir Fogel, Yelena Tyapkina, Sergei Komarov, Anel Sudakevich, Ada Voitsik, Vladimir
Batalov, Alexander Gromov, Vladimir Uralsky, Piotr Baksheyev, Boris Barnet
Musique
La création contemporaine russe se dévoile à Lyon
du 15 au 21 novembre 2010
L’Orchestre National de Russie dans deux programmes inédits
L’Orchestre National de Russie et les Chœurs de l’Opéra National de Lyon, interprèteront "Aleko" et "Monna Vanna", opéras en un acte de Serge Rachmaninov.
On connaît mal les opéras de Serge Rachmaninov. Ceux-ci trouvent pourtant leur inspiration chez de grands auteurs, Pouchkine ( « Les Tziganes » et « Le Chevalier Avare » ), Dante ( « Francesca Da Rimini » ), sans oublier Maurice Maeterlinck pour l'opéra inachevé titré de « Monna Vanna » .
Aleko fut créé le 9 mai 1893 au Théâtre du Bolchoï. Rachmaninov composa l’oeuvre en 17 jours pour son examen de sortie du conservatoire de Moscou. Le jury fut à ce point impressionné qu’il décerna au jeune lauréat la Grande Médaille d’Or du Conservatoire, une distinction qui ne fut décernée que deux autres fois dans l’histoire de l’institution.
Synopsis : Aleko a quitté sa riche famille pour suivre la Tzigane Zemfira qui lui donne un enfant. Délaissant les appels du Vieux Tzigane à ne pas être trop possessif, Aleko tue Zemfira et son amant. Les Tziganes le renient et le chassent.
Inspirée de la pièce éponyme de Maeterlinck, Monna Vanna est une partition quasi inconnue de Rachmaninov. Il écrivit le premier acte dans une version piano avant d’aller en demander les droits au dramaturge belge pour apprendre qu’ils avaient été vendus au Français Henry Février, dont la partition fut créée à l’Opéra de Paris le 17 janvier 1903. Le compositeur renonce alors à son projet et ce ne sera que bien plus tard que la belle-fille de Rachmaninov demandera à Igor Buketoff d’orchestrer la partition, qui ne sera créée qu’en 1984 à Saratoga, par l’Orchestre de Philadelphie.
Synopsis : Seule Monna Vanna, la femme du commandant en chef peut sauver de la destruction la ville de Pise assiégée par les Florentins. Il refuse mais elle décide d’y aller.
L'Orchestre National de Russie, première formation indépendante, entièrement privée en Russie depuis 1917, est fondé en 1990 par le pianiste, chef d’orchestre et compositeur Mikhaï Pletnev, après les grands bouleversements politiques intervenus dans l'ex-Union Soviétique. L’Orchestre National de Russie se produit depuis 1991 dans nombre de salles prestigieuses à travers le monde : à Rome, à Londres, dans nombre de villes allemandes, aux Etats-Unis, en Amérique Latine, au Japon, en Asie et en Israël. Il a été le premier orchestre post-soviétique à jouer au Vatican et en Israël ou encore à offrir le rôle du narrateur à... Bill Clinton, dans un enregistrement anglophone de Pierre et le Loup. Il est régulièrement invité dans de nombreux festivals internationaux (Luzerne, Edinburgh, Athènes, Sydney...) et s'est produit dans le cadre du programme culturel aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996. La même année, l’Orchestre National de Russie est convié au célèbre festival BBC Proms de Londres. Parallèlement à ses engagements à l’étranger, l’Orchestre National de Russie se produit très régulièrement en Russie, dans la capitale comme dans de nombreuses de villes de province. Il inaugure ainsi chaque année le Festival de Pâques de Saint-Pétersbourg et a créé en 2009 son propre festival, qui se déroule au Théâtre du Bolchoï à Moscou. Etant parvenu à se hisser en quelques années au rang des meilleurs ensembles de musique symphonique, l’Orchestre National de Russie qui compte parmi ses membres de nombreux lauréats de concours nationaux et internationaux, suscite une admiration unanime et a reçu de nombreuses récompenses pour ses enregistrements.
Où : Opéra de Lyon
Place de la Comédie
69001 Lyon
www.opera-lyon.com
Quand : 15 novembre à 20 h 30
L’Orchestre National de Russie, avec Nikolaï Luganski au Piano interprètera :
• Prélude de la suite du Moyen-Âge, suite d’orchestre n°1, op. 79 / Symphonie n°6, en ut mineur, op. 58 d’Alexander Glazounov
• Rhapsodie sur un thème de Paganini pour piano et orchestre, op. 43 de Serge Rachmaninov
L’Orchestre National de Russie reprend le flambeau de l’école symphonique russe qui s’incarne notamment dans les grandes pages de Glazounov ou de Rachmaninov.
Nikolaï Luganski, né en 1972, a révélé son talent exceptionnel pour le piano dès son plus jeune âge. A 7 ans, il intègre l’Ecole Centrale de Musique de Moscou. Il remporte ses premières distinctions en 1988, à Tbilissi et à Leipzig. En 1990, il reçoit le deuxième prix du concours Rachmaninov à Moscou, et est sacré en 1992 Meilleur pianiste dans le cadre de l’Académie Mozart de Salzbourg. Aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands pianistes au monde, Nikolaï Luganski doit en particulier sa célébrité à ses interprétations de l’oeuvre de Rachmaninov. Il collabore régulièrement avec des chefs d’orchestres et des ensembles prestigieux à travers le globe. Ses concerts et récitals en Europe, en Asie et en Amérique remportent un immense succès auprès de la critique et du public. Ses enregistrements ont été primés à de nombreuses reprises.
Où : Auditorium de Lyon
149, rue Garibaldi
69003 Lyon
www.auditoriumlyon.com
Quand : le 16 novembre à 20 h 30
Le Studio for New Studio Ensemble sous la direction d'Igor Dronov en coréalisation avec le Grame, interprète des oeuvres de compositeurs contemporains :
• Symphonie de chambre n°2 Edison Denisov (1964)
• X.II (The Clock of Chagal) Olga Bochikhina (2010) (première française)
• Cassandra Vladimir Tarnopolski (1991) (première mondiale)
• Hommage à Honneger Youri Kasparov (2005)
• Nouvelle oeuvre Igor Kefalidis (première mondiale)
Créé en 1993 par le compositeur Vladimir Tarnopolski et le chef d’orchestre Igor Dronov, le Studio for Music Ensemble, orchestre résident au Conservatoire de Moscou, est aujourd’hui le principal ensemble russe de musique contemporaine. Présentant chaque année une trentaine de programmes musicaux à Moscou et dans le reste du pays, acteur incontournable du Festival de musique contemporaine de Moscou, il est également convié à se produire dans le cadre de nombreux festivals occidentaux et dans des lieux prestigieux tels que le Berliner Philarmonic, le Paradiso d’Amsterdam, le Konzerthaus de Berlin, le Jacqueline du Pre Concert Hall d’Oxford, le Deutschlandfunk de Cologne, le Schoenberg Center de Vienne, le Hellerau de Dresde…. Le Studio for Music Ensemble a ainsi joué notamment en Autriche, Belgique, République Tchèque, Angleterre, Estonie, Pologne, Finlande, France, Portugal, en Ouzbekistan et aux Etats-Unis. Il a par ailleurs participé à des ateliers organisés respectivement par les universités de Harvard, Boston et Oxford. Le Studio for Music Ensemble se consacre à un vaste répertoire puisé dans la musique du XX ème siècle, tout en s’intéressant plus particulièrement aux pièces de l’avant-garde russe des années 20 et aux oeuvres écrites spécialement pour l’orchestre par des compositeurs contemporains. Il a créé 150 oeuvres écrites par des compositeurs russes et étrangers. On notera à son actif l’interprétation en première mondiale de la Symphonie numéro 2 pour Orchestre de Chambre de Nikolaï Roslavets, dont la partition, datant de 1934, n’a été exhumée que très récemment. Il a également joué le Requiem de Heuze pour la première fois en Russie. Dans le cadre de ses collaborations avec de grands ensembles étrangers, il a également été le premier à présenter en Russie des oeuvres d’Andrienssen, Lachenmann, Ligeti et biens d’autres. L’ensemble a par ailleurs créé 60 programmes dressant chacun le portrait des principaux compositeurs contemporains. En 2002/2003, avec le soutien du Ernst-von-Siemens Musikstiftung, l’ensemble a proposé un cycle de 17 programmes sur le thème « Russie Allemagne : chapitres du 20ème siècle ». Il a présenté également en 2005-2007, « EinKlang », une anthologie de l’avant garde musicale du XXème siècle dans les régions russes, avec le soutien du Kulturstiftung des Bundes and Ernst-von-Siemens Musikstiftung.
Pour l’année France-Russie, le GRAME et le CIRM ont développé une coopération dans le domaine des musiques instrumentales associées aux nouvelles technologies. En mars dernier, une semaine de concerts, avec de nombreux musiciens de Rhône-Alpes, a été présentée au Moscow Forum Festival, devant un public enthousiaste. La venue à Lyon du Studio New Music Ensemble prolonge les échanges entrepris autour d’un programme référencé et novateur.
Théâtre
La création contemporaine russe se dévoile à Lyon
du 15 au 21 novembre 2010
Production du Théâtre des Nations, Moscou
Cette pièce est une invitation à découvrir l’un des metteurs en scène les plus talentueux du théâtre contemporain européen, Alvis Hermanis.
La troupe de comédiens qu’il dirige incarne avec brio une galerie de personnages attachants autour des deux grands interprètes Chulpan Khamatova ( « Good Bye Lenin » ) et Evguéni Mironov ( « La Maison des fous » ), stars du cinéma et du théâtre contemporain russe.
Alvis Hermanis plonge dans l’univers d’un auteur emblématique et inclassable, Choukchine. Cinéaste, écrivain phare de la période soviétique, Choukchine est avant tout un observateur impénitent du monde paysan qu’il dépeint avec un réalisme captivant. La rencontre de l’écrivain classique de l’ère Brejnev et du metteur en scène du renouveau postcommuniste donne lieu à un spectacle aussi improbable qu’excitant, qui se défait de toute tentation nostalgique et laisse à l’arrière-plan une pensée sociale pour faire triompher la joie et un humour décalé poétique.
Alvis Hermanis a étudié le théâtre au Conservatoire National de Lettonie. Ce véritable touche à tout, à la fois écrivain, acteur et scénographe, signe ses premières mises en scène en 1992. Il monte notamment Madame de Sade de Mishima, Dorian Gray d’Oscar Wilde et la Mouette de Tchéhov. En 1997, il est nommé directeur artistique du nouveau théâtre de Riga. Il travaille entre autres sur les textes de Tom Stoppard, Yasmina Reza et Nicolaï Gogol. Influencé à la fois par la littérature allemande et le théâtre russe, Alvis Hermanis signe des mises en scène corrosives et provocatrices qui se caractérisent par une esthétique hyperréaliste qui peut faire appel au mime ou au burlesque.
Ecrivain, scénariste, acteur, réalisateur, Vassili Choukchine (1929-1974) est un artiste largement reconnu en Russie. Un prix littéraire et un musée portent son nom. Cet auteur sibérien, classé parmi les écrivains paysans, savait donner vie à des êtres modestes décidant un jour de sortir du rang. Il avait l’art de camper en quelques phrases personnages et atmosphère puis, dans les dernières lignes de la nouvelle, de bouleverser les perspectives et ruiner toutes les certitudes du lecteur. Tout en restant imperméable aux théories littéraires du réalisme socialiste qui sévissaient à l'époque en Union Soviétique, il fut l’un des rares écrivains à sauvegarder à la fois sa liberté d’expression et sa propre liberté.
Où : Célestins, Théâtre de Lyon
Place des Célestins
69002 Lyon
www.celestins-lyon.org
Quand : les 17, 18, 19, 20 novembre à 20 h
Week-end pluridisciplinaire
La création contemporaine russe se dévoile à Lyon
du 15 au 21 novembre 2010
From Siberia with Love
Alexei Aigui et l’Ensemble 4’33” / musique
Cheliabinsk Contemporary Dance Theatre
AXE Russian Engineers Theatre
Shadow Moscow Theatre
International Kansk Video Festival
Blue Noses Group
Andrei Rodionov et les Yelochnye Igrushki / musique
Alexander Petlyura / performance
Piotr Aidu / musique
Liquid Theatre
Un programme multimédia interactif présenté aux Subsistances englobe plusieurs genres et illustre le thème central de la «Sibérie inconnue» : La culture russe contemporaine et sa quête d’une identité propre.
Où : Les Subsistances
Quand : 19 novembre de 19 h à minuit
20 novembre de 17 h à minuit
21 novembre de 16 h à 19 h
AXE Russian Engineers Theatre
Alexei Aigui et l’Ensemble 4’33”
« Silent movie, live music »
Créé en 1994 à Moscou, cet ensemble dirigé par Alexei Aigui s’est baptisé ainsi en référence à une pièce minimaliste de John Cage au cours de laquelle aucun son n’est émis pendant 4 minutes et 33 secondes.
L'ensemble interprète des compositions d’Alexei Aigui, ainsi que des oeuvres de John Cage, Terry Raily, Steve Reich et autres compositeurs contemporains. Alexei Aigui, compositeur, violoniste, producteur, a été formé à l’école musicale russe Ippolitov-Ivanov, et travaille dans une esthétique minimaliste.
Alexei Aigui & l’Ensemble 4’33” est le seul groupe en Russie spéсialisé dans la sonorisation live de films muets, de La maison de la rue Troubnaia de Boris Barnet au Metropolis de Fritz Lang. Ces bandes-son inédites créées dans les années 90 n’entrent aucunement en contradiction avec les intentions des réalisateurs, ni n’essaient de rafraîchir ces « films désuets », mais les montrent simplement sous un jour nouveau et dévoilent leur charme. Ayant doublé un certain nombre des chefs-d’oeuvre du cinéma muet, Aigui y a gagné une réputation de compositeur hors pair, capable d’écrire « une musique qui sait raconter », une musique dont les intonations répondent étrangement au kaléidoscope cinématographique. Inclassable, provocant, Aigui, a inventé un style original. Refusant une musique populaire ou commerciale, il élabore une oeuvre esthétique riche et profonde. Structures complexes pleines de citations et d’allusions, intrusions jazz –sa musique insuffle à ces films des années 20-30 une beauté toute moderne et les transforme en métaphores cinématiques.
« Girl with a box » (1927)
Comédie, 60 min
Réalisation : Boris Barnet
Scénario : Valentin Turkin, Vadim Shershenevich
Photographie : Boris Franzisson
Décor : Sergei Kozlovsky
Avec : Anna Sten, Vladimir Mikhailov, Vladimir Fogel, Ivan Koval-Samborsky, Seraphima Birman
Musique : Alexei Aigui & l’Ensemble 4'33"
« House on Trubnaya » (1928)
Comédie, 64 min
Réalisation : Boris Barnet
Scénario : Bella Zorich, Anatoly Mariengoff, Vadim Shershenevich, Viktor Shklovsky, Nikolaï Erdman
Photographie : Evguéni Alekseyev
Décor : Sergei Kozlovsky
Avec : Vera Maretskaya, Vladimir Fogel, Yelena Tyapkina, Sergei Komarov, Anel Sudakevich, Ada Voitsik, Vladimir Batalov, Alexander Gromov, Vladimir Uralsky, Piotr Baksheyev, Boris Barnet
Cheliabinsk Contemporary Dance Theatre
The Cheliabinsk Contemporary Dance Theatre présente 2 spectacles :
« Male Identity »
L’homme russe change avec la société. Nous ne sommes plus des camarades, mais pas encore des gentils hommes. Nous abandonnons les gros mots russes au profit d’équivalents étrangers. Ce qu’on appelait autrefois « kolkhoze » se dit maintenant « affaires » et plutôt que de beuverie, on parle de « réunion d’affaires ». En général, on tente de passer du « nous » ancien au « je » plus moderne. On s’y essaie encore et encore, jusqu’à ce que quelque chose se passe.
« Waiting »
Waiting traite d’un élément central de la vie en Russie : l’attente. Qu’il s’agisse d’attendre que le communisme ou le capitalisme améliore la vie ; d’attendre que l’hiver laisse place au printemps ; d’attendre le prochain bus ou train. Lorsque l’attente devient un élément central de la vie, il ne s’agit plus simplement de temps perdu, mais d’une composante de l’existence des hommes, qui se répètent que demain, tout ira mieux. Waiting a reçu le prix russe du Masque d’or de la meilleure chorégraphie contemporaine en 2003.
Créé en 1992 et dirigé par les chorégraphes Vladimir et Olga Pona, le Théâtre de Cheliabinsk est dédié à la danse contemporaine. Il a reçu à plusieurs reprises le prix du Masque d’Or et s’est produit dans de nombreux festivals à travers le monde.
AXE Russian Engineers Theatre
AXE Russian Engineering Theatre a été fondé en 1989 par deux comédiens, Maxim Isaev et Pavel Semchencko, alors qu’ils rompent avec Yes-No, la célèbre compagnie de théâtre de Boris Ponizovsky. A deux, ils ont créé un collectif qui expérimente non seulement dans le domaine de la performance mais également dans le cinéma et les beaux-arts.
AXE se distingue par ses happenings excentriques qui se déroulent dans des lieux publics : des parcs, des cages d’escalier, etc.
AXE est une forme de théâtre sans parole pour lequel le texte est un objet et qui ramène le public à un état perceptif enfantin, oublié et lointain. Il défie ainsi, avec le minimum d’accessoires et de financement, les conventions théâtrales. Les performances de AXE sont en perpetuelle transformation, il n’est pas rare que des changements interviennent même entre les deux parties d’une représentation.
Axe Russian Engineering Theatre, devenu culte pour les milieux artistiques indépendants de Moscou et Saint-Pétersbourg, a remporté un Masque d’or, le principal prix russe pour le théâtre.
Le groupe a collaboré avec d’autres artistes russes - Slava Polunin et Derevo, ainsi que le Théâtre formel d’Andrei Mogouchiy (Saint-Pétersbourg), les théâtres Lantaaren (Pays-Bas), Toihaus (Autriche), Project Theatre (Dresde, Allemagne) et autres.
« White Cabin »
Le spectateur peut-il influencer par sa présence ce qui se déroule sur scène ? L’action sur les planches peut-elle jouer sur la volonté même du spectateur et son désir de développement personnel? Pourrait-on envisager de projeter l’action depuis la scène directement dans l’esprit et l’âme du spectateur?
Le personnage principal de la pièce multimédia White Cabin dont la première représentation aura lieu à Lyon, est confronté à toutes ces questions, et à bien d’autres encore. Les autres personnages provoquent par leurs actions des situations magiques où les réactions les plus simples sont projetées dans un espace métaphorique et totalement absurde.
Comme tous les spectacles de AXA, White Cabin est une pièce surréaliste qui regorge d’humour noir et de nombreux « événements » absurdes qui se passent avec divers objets d’art, des icônes russes aux films muets. Tout cela permet de libérer du sommeil et du chaos le théâtre qui présente des images fantastiques et l’évolution perpétuelle de l’espace scénique.
« Plug et Play »
Lors de ce spectacle de cabaret postindustriel deux chercheurs qui changent de place tout le temps, créent une gigantesque oeuvre picturale tout en faisant des expériences parascientifiques. Accompagnés des sets époustouflants d’un DJ, ils testent leur résistance au feu et aux chocs, ils jouent avec des allumettes et l’électricité ils chantent et ils dansent. Avec un peu de chance le spectateur n’aura pas seulement l’occasion de danser mais aussi de garder comme un souvenir une ampoule glacée ou une tomate pourrie qu’il pourra lancer tout de suite sur la scène.
Shadow Moscow Theatre
Deux très beaux spectacles du Théâtre Ten ou Le Shadow Moscow Theatre, l’un des tout premiers théâtres indépendants de Russie. Fondé par Maya Krasnopolskaya et Ilya Epelbaum, il allie des savoirs-faire anciens du théâtre de marionnettes et une vision contemporaine du spectacle vivant.
« The Lilikansky Museum of Theatre Ideas »
Au départ il y avait un premier spectacle fascinant du Théâtre Ten qui tenait dans la main : « La tournée du Théâtre Bolchoï de l’Académie Royale Nationale Russe de l’art dramatique, de l’Opéra et du Ballet ». Un spectacle peuplé de Liliputiens (Lilikans), un magnifique dispositif scénique miniature qui reproduisait un théâtre. Après plusieurs années d’exploitation de par le monde, la compagnie d’Ilya Epelbaum et Maya Krasnopoloskaya revendit le décor, un trésor de préciosité et de minutie.
Aujourd’hui un nouveau décor a été construit et est née cette seconde version du spectacle où les spectateurs au lieu de rentrer dans ce monde de lilliputiens sont censés regarder, cinq par cinq, au travers des fenêtres pour regarder la représentation. Les deux artistes fondateurs de la compagnie ont invité d’autres artistes du monde entier à écrire pour eux une pièce de cinq minutes qui met en scène certaines de leur convictions théâtrales qui ne peuvent être mises en oeuvre sur un « vrai » plateau. Cela donne une collection concentrée « d’idées théâtrales » qui prennent place dans ce minuscule théâtre de marionnettes en quelques minutes. Les marionnettes se substituent aux danseurs, chanteurs ou acteurs mais les idées, elles, sont en grand format !
« Métamorphosis »
Un peintre crée une série d’images variés sur un écran à l’aide de diverses techniques du théâtre d’ombres et d’une forme de graphisme peu conventionnelle. Sa peinture, accompagnée de musique et de bruits, produit un effet tantôt humoristique, tantôt fantasque. Cette performance gomme les frontières du théâtre d’ombres traditionnel, mais en retient les pratiques. L’histoire et le contenu du spectacle sont constitués de croquis qui apparaissent sur une plaque de verre carrée. Ces croquis, accompagnés de musique, sont projetés à l’écran et se fondent sans fin l’un dans l’autre. Ce style de présentation entraîne toute la salle à suivre l’improvisation du peintre, qui n’apparaît qu’au moment du spectacle.
International Kansk Video Festival
Depuis 2002, le Festival International Vidéo de Kansk se déroule chaque année, très loin de la Côte d’Azur (à 7 000 km de Londres, 4 500 de Moscou et 300 de Krasnoïarsk par le chemin de fer du Transsibérien). Une région avec des gens incroyables et courageux, des noix de cèdre, où les bus sont d’anciens cars scolaires rescapés d’une lointaine époque soviétique. Ce n’est pas un festival de cinéma mais plutôt une expérimentation totale dans le temps et l’espace. La petite ville de Kansk a été choisie au hasard sur internet, grâce à sa ressemblance phonétique avec celle du festival français. Le Festival, qui a connu une croissance exponentielle depuis sa création, organise chaque année une compétition internationale de films et d’art vidéo. Il accueille ainsi un jury international de personnalitées issues de l’industrie cinématographique et de la communauté artistique. Le festival fait émerger avec conviction de nouveaux venus dans le domaine de la vidéo et du cinéma indépendant.
Depuis 2008, les projections sont accompagnées dans le programme du festival d’autres manifestations de l’art contemporain : expositions, performances artistiques, musique, art public, etc, et à partir de l’année prochaine, le festival donnera lieu à l’Art-Campus pour les jeunes. Lyon accueille une sélection des meilleurs films russes présentée au festival ces dernières années, ainsi qu’un documentaire sur la ville de Kansk.
Fraîcheur de Russie
(Russian fresh)
Le Tuyau
de Dmitri Averin
Fiction, 13 min, Russie, 2009
Un gardien solitaire habite loin de tout et surveille un énorme tuyau qui traverse un champ. Quand le réveil sonne, il tape le tuyau avec un marteau et enregistre ensuite les données dans un journal. Ses seuls interlocuteurs sont les pots de fleurs. Pour vaincre la solitude il s'invente un sosie. Mais il n’est pas toujours facile de s’entendre avec soi-même...
9 histoires incomplètes
de Dmitri Youchkov
Fiction, 8 min, Russie, 2009
Le film est une séance de psychothérapie, ironisant sur l'égoïsme qui lutte pour le bonheur éternel.
Ici Google
d'Alexei Akimov
Animation, 2 min, Russie, 2010
Ce que dit Google : comment il traduit notre poésie en anglais, comment il la lit, les images qu’il montre.
Le Manuel de l’art vidéo
Documentaire, 3 min, Russie, 2010
L’art vidéo ? Même un enfant en est capable…
Un champ, des clowns, une pomme
de Chota Gamissonia
Fiction, 10 min, Russie, 2010
C’est l’histoire du petit Guéorgui qui aimait la mer et rêvait de devenir marin.
Tomato Story
de Tatiana et Olga Polyektova
Animation, 3’47 min, Russie, 2010
Deux retraitées se disputent les tomates cultivées sur le balcon qu’elles se partagent.
Blue Noses Group
« Siberia Ball »
Blue Noses est un des groupes performatifs les plus importants de la Russie actuelle. Il est composé principalement de deux compères, Vyacheslav Mizin et Alexander Shaburov, originaires de l’est de la Russie (Ekaterinbourg et Novosibirsk) et vivants à Moscou. Leur art : des gags performatifs qu’ils jouent devant une caméra vidéo. Ils réinventent un art populiste ancré dans la tradition russe de la bouffonnerie. Il s’agit d’une véritable déconstruction et remise en question de la culture contemporaine dont toutes les valeurs sacrosaintes sont malmenées avec éclat. Ils nous proposent là une installation de portraits géants représentant des personnalités importantes de Sibérie, de Raspoutine à Gengis Khan. Leurs fronts sont ornés d’un panier de basket, les spectateurs sont invités à smasher.
Andrei Rodionov et les Yelochnye Igrushki
Coqueluche de la scène électronique russe, Yelochnye Igrushki est un duo qui associe mélodies et constructivisme, constitué d'Alexander Zaytsev et d’Ilia Baramiya. Le secret de leur succès repose sur un talent d’une perfection absolue mais néanmoins humain, une méticulosité dans l’exécution et l’inspiration, une résolution inébranlable de suivre leur propre route, et l’adoption d’un genre principalement étranger qui, diamétralement, a provoqué un succès occidental. La poésie de Rodionov, imbue d’une ironie acerbe, documente, à travers des détails implacables, la vie dans la banlieue d’une mégapole moderne où une jeunesse semi-criminelle côtoie des alcooliques et des prostitutées. Les poèmes de Rodionov, dont les rimes se libèrent de tout carcan esthétique traditionnel, font sans cesse valoir leur place au sein de la littérature telle qu’on la conçoit habituellement. Ces rimes crues, enrobées dans des boucles d’électro intelligente, sont transformés en chansons à part entière par les Yelochnye Igrushki.
Alexander Petlyura
« Snow Maidens Never Die » (Act II)
Alexander Petlyura présente une de ses dernières performances « Snow Maidens Never Die (Act II) ». Il est un artiste moscovite hors du commun. Dans l'histoire de l'art alternatif de Russie, il restera, d'abord et avant tout, un collecteur génial d’objets mis au rebut. Il a accumulé sa collection phénoménale au cours des 30 dernières années et maintenant il détient l'une des collections privées alternatives les plus importantes au monde. Aujourd'hui, il posséde plus de 20.000 pièces : costumes, chaussures, chapeaux, accessoires... La majeure partie est constituée de vêtements de seconde main, de chaussures, d’ustensiles trouvés dans les décharges publiques, les greniers et les caves des maisons abandonnées, cela fait la structure de ses performances. « Je suis un collectionneur », –dit Petlyura sur lui-même, –« Je collectionne des objets qui ont été faits par les sujets, non pour moi. Après l'étape de détritus, les objets passent par trois autres étapes. La première est la recherche scientifique. La deuxième étape est l’exposition, la troisième est théâtrale. »
Piotr Aidu
La ReConstruction du futur
Un montage d’utopies sonores soviétiques des annés 1920-30
Lors du concert-performance on reproduit des expérimentations musicales qui datent de la période de l’avant-garde utopique, l’époque d’un élan fantastique de la créativité et de grandes idées qui n’ont pas pu être réalisées. Les artistes participants au projet puisent dans des textes, des partitions, des archives inédits afin de transposer du passé sur la scène d’aujourd’hui l’atmosphère de l’époque : le pressentiment extatique de la nouvelle vie, la force créative hors du commun, l’audace.
La programmation est composée de plusieurs pièces toutes différentes, parmi lesquelles on retrouve : la reconstruction de l’orchestre de bruits des années 1920 ; un orchestre des métallurgistes qui a pour but de rapprocher le travail des ouvriers des moyens de production et des résultats acquis, conformément à la doctrine marxiste ; les de jeux sportifs et musicaux qui durant les années 1930 ont permis de réunir la culture physique des travailleurs et la propagande de l’héritage de la musique classique ; l’adaptation de l’ouverture de la « Flûte enchantée» de Mozart pour le cinéma, la radio, les écoles et la variété avec un cinémontage spécifique. Ainsi, le choc des différents phénomènes musicaux du début de l’ère soviétique, du kitch naïf à l’avant-garde constructiviste, donne lieu à des points de convergences inattendus.
Liquid Theatre
C’est une compagnie de théâtre qui réunie des comédiens et des artistes de cirque, des danseurs et des musiciens. On peut voir les spectacles interdisciplinaires de ce théâtre à Moscou, Tchéliabinsk et Saint-Pétersbourg, dans les endroits les plus insolites : dans une usine, au musée, dans la rue... Mais parfois, s’adaptant aux circonstances, ils interviennent sur scène.
Dans le cadre de la « Sibérie inconnue» LIQUID THEATRE présente une performance suprématique inspirée par la peinture de Kasimir Malevitch. En 2010 le théâtre a été sélectionné dans la short-liste pour le prix de Serguei Kourekhin pour l’art contemporain, en 2009 il a obtenu le Prix national de théâtre Le Masque d’or dans la catégorie «Expérimentation», en 2008 il a reçu le prix Action créée pour le soutien de l’initiative théâtrale.
« From the Earth »
Des paysans intemporels, portant des masques blancs, des chemises rectangulaires jaunes, des jupes rouges en forme de trapeze, descendent sur TERRE. Durant la journée il vont en ville pour remuer avec des fourches le foin qu’ils trouvent. De leurs seaux se dégage de la fumée –il n’y a plus de puits d’eau potable sur TERRE. Et le village où ils habitaient jadis n’existe plus. La nuit les paysans deviennent plus lents. Des rituels succèdent au travail, les détachant de la TERRE.
Liquid théâtre a pris la forme de suprématisme, des formes géométriques les plus simples. Les acteurs existent dans le néant, dans une vague palette multicolore, en dehors de l’agitation frénétique du monde. Leurs outils de travail sont hypertrophiés. Mais ce qui n’est pas possible dans la réalité devient indispensable dans la vie parallèle. Sous l’apparence des paysans suprématiques, les acteurs voyagent autour du monde : dans la région de Kalouga ils lavent leur linge sur les berges d’Ougra, couvertes de houblon blanc, à New-York ils jettent de la terre sur le bitume noir et chaud, à Moscou ils examinent les recoins de PROEKT_FABRIKA avec des bougies fixées sur une palanche... La première représentation du spectacle a eu lieu au festival des objets paysagers «Archstoyanye» (au village Nikola-Lenivets).
Arts plastiques
La création contemporaine russe se dévoile à Lyon
du 15 au 21 novembre 2010
Exposition collective franco-russe
Qui devenir ?
Commissariat Mikhaïl Labazov et Georgy Nikich
Coordination Natalya Sergievskaya
Le Studio DEZ # 5, collectif d’architectes et d’artistes russes, mène depuis 1986 des projets artistiques avec des enfants. Il travaille notamment avec des enfants vivant dans des orphelinats en Sibérie et bénéficie pour cette action du soutien de la Fondation Mikhaïl Prokhorov.
Chaque année, un groupe d’enfants âgés de 9 à13 ans est réuni autour d’un thème choisi par les artistes. Dans un premier temps, le thème fait l’objet d’une analyse et d’échanges entre les enfants et les adultes, et les enfants décrivent ce qu’ils souhaitent fabriquer. Dans un second temps commence le travail pratique, au cours duquell ils dessinent des esquisses, puis fabriquent des maquettes. Les oeuvres sont réalisées avec des matériaux divers : structure en acier, papier mâché, tissu, scotch, contreplaqué papier aluminium, peinture, bois...
Le projet Qui devenir ? Lyon 2010
Pour Sibérie inconnue, la Fondation Mikhaïl Prokhorov a demandé au Studio DEZ # 5 de mettre en oeuvre un projet franco-russe : des enfants russes, issus d’un orphelinat de Norilsk dans le grand nord sibérien, travaillent d’avril à novembre en dialogue avec des enfants et des artistes lyonnais, sur le thème « Qui devenir ? ». L’objectif est de concevoir à partir de ce thème une trentaine d’oeuvres, dessinée et maquettée par chaque groupe, puis fabriquées à Lyon au cours d’un atelier rassemblant les participants russes et françias pendant une semaine, début novembre.
Les enfants et les artistes
Quinze enfants russes âgés de 9 à 13 ans, vivant en orphelinat à Norilsk, travaillent depuis le mois d’avril avec les artistes russes qui ont passé plusieurs jours avec eux en Sibéie au démarrage du projet.
En parallèle, un groupe de jeunes du même âge de l’ITEP (Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique) de La Pavière à Mornant travaille avec des artistes impliqués dans des actions similaires, Mériem Djahnit et Bruno Théry. Les jeunes russes séjourneront quelques jours à La Pavière en novembre, à l’occasion de l’atelier qui leur permettra de finaliser ensemble l’exposition. Les artistes russes sont venus en avril et en juin rencontrer l’équipe française et les deux artistes français se sont rendus en septembre à Moscou pour participer à l’atelier de fabrication des oeuvres avec les enfants russes.
Les artistes
En Russie : DEZ#5 Studio (Moscou) et les enfants de l’orphelinat de Norilsk
A Lyon : Bruno Théry, Meriem Djahnit et les enfants de l’ITEP de La Pavière (Mornant)
Où : Atrium de l’Hôtel de Ville
Place des Terreaux
69001 Lyon
Quand : du 15 au 21 novembre de 12 h à 19 h
Architecture
La création contemporaine russe se dévoile à Lyon
du 15 au 21 novembre 2010
Les monuments visionnaires de Nicolas Lyovotchkine
En collaboration avec le Musée d'Etat d'architecture de Moscou Commissariat Sergei Sitar ( Strelka Institute for Media, Architecture and Design ) et Valérie Disdier ( La maison de l’architecture Rhône-Alpes ). Sibérie Inconnue est l'occasion de montrer pour la première fois au public « les monuments visionnaires » de Nicolas Lyovotchkine, conducteur de métro moscovite disparu en 2007.
Le Musée d'Etat d'architecture de Moscou présente à Archipel, centre de culture urbaine, une collection de maquettes d'architecture unique en son genre créée par un employé du métro moscovite de l’ère soviétique, Nicolas Lyovotchkine, « mécanicien et architecte du paradis », un artiste amateur dont l’oeuvre reflète sa perception intime du temps et de l’espace, de sa famille et de son pays.
Selon les proches de l’artiste qui ont transmis la collection au Musée après sa mort, la création des maquettes et des albums commémoratifs donnait un sens à son existence et concrétisait l’unique activité qui le liait au monde. Vers la fin de sa vie, le seul objet dans l’appartement de l’artiste qui ne faisait pas partie de la collection était son lit... Les oeuvres de Lyovotchkine ont été conçues pour garder la mémoire du passé mais ce sont aussi des oeuvres d’art et d’architecture. Les cathédrales, les églises et les palais prodigieux, que figurent ses maquettes, ont été élaborés avec des objets de la vie quotidienne : des tiroirs de bureau, une liseuse, un globe terrestre, l’ossature d’un poste de télévision, des clochettes de Noël, des coupures de la revue « Ogonyok » etc. Lyovotchkine a réuni dans ses maquettes les formes traditionnelles de l’architecture russe et des objets du quotidien, ce qui en fait à la fois des maquettes d’architecture et de complexes ready-made.
Chaque structure porte un nom inscrit sur une plaque similaire à celles qui signalent les stations du métro moscovite :« La cathérale de Moscou », « La Cathérale de la Russie Sacrée », « Le Palais des 12 Mois », « Le Palais de Nature », « Un Monument à la Grande Évasion », « Un Château », « Une Fantaisie », etc. Clairement évocatrices de l’architecture historique russe, les oeuvres sont également nourries par la vie professionnelle de Nicolas Lyovotchkine et par les événements importants de sa vie personnelle : les célébrations et les anniversaires, ses loisirs et ses voyages occasionnels à l'étranger, ses quêtes spirituelles et ses « révélations ».
Les objets hors du commun de Nicolas Lyovotchkine occupent une place à part dans la collection du Musée d'Etat d'architecture de Moscou et témoignent des immenses possibilités que présente la synthèse des arts plastiques et de l’architecture.
Où : Archipel, Centre de culture urbaine
21, place des Terreaux
69001 Lyon
Vidéo
La création contemporaine russe se dévoile à Lyon
du 15 au 21 novembre 2010
Depuis 2002, le Festival International Vidéo de Kansk se déroule chaque année, très loin de la Côte d’Azur (à 7 000 km de Londres, 4 500 de Moscou et 300 de Krasnoïrsk par le chemin de fer du Transsibéien). Une région avec des gens incroyables et courageux, des noix de cèdre, où les bus sont d’anciens cars scolaires rescapés d’une lointaine époque soviétique. Ce n’est pas un festival de cinéma mais plutôt une expérimentation totale dans le temps et l’espace. La petite ville de Kansk a été choisie au hasard sur internet, grâce à sa ressemblance phonétique avec celle du festival français. Le Festival, qui a connu une croissance exponentielle depuis sa création, organise chaque année une compétition internationale de films et d’art vidéo. Il accueille ainsi un jury international de personnalités issues de l’industrie cinématographique et de la communauté artistique. Le festival fait émerger avec conviction de nouveaux venus dans le domaine de la vidéo et du cinéma indépendant.
Depuis 2008, les projections sont accompagnées dans le programme du festival d’autres manifestations de l’art contemporain : expositions, performances artistiques, musique, art public, etc, et à partir de l’année prochaine, le festival donnera lieu à l’Art-Campus pour les jeunes. Lyon accueille une sélection des meilleurs films russes présentés au festival ces dernières années, ainsi qu’un documentaire sur la ville de Kansk.
Exposition
« La Sibérie en Août »
Le photographe moscovite Alexander Podossinov présente des prises de vue panoramiques réalisées lors du Festival International Vidéo de Kansk de 2009, où l’on voit la ville de Kansk et ses habitants. Le spectateur se retrouve face à face avec des Sibériens. Les oeuvres montrent avec délicatesse le quotidien tranquille d’une petite ville, le vaste espace et le temps qui semble figé dans la sérénité du mois d’août.
Film
« Les étrangers en Sibérie »
Les artistes et réalisateurs Evguéni Kalatchev et Alexei Peupl (Kouznetzov) tournent depuis plusieurs années des nouvelles cinématographiques en Sibérie. Leurs deux derniers sujets sont consacrés aux aventures de réalisateurs étrangers, venus en Sibérie pour le festival de Kansk et qui se sont perdus dans l’immense espace de la province russe. Les personnages du film sont un Mexicain, Federico Shmuckler, adepte de la culture ancienne des Indiens, et un Thaïandais, Tanatchaï Bandasak, qui représente la culture non moins ancienne des Khmers.
Où : Galerie des Terreaux
Quand : du 15 au 21 novembre de 12 h à 19 h
Littérature / colloque
La création contemporaine russe se dévoile à Lyon
du 15 au 21 novembre 2010
Où : INSTITUT DES SCIENCES DE L'HOMME
14, avenue Berthelot
La Fondation Mikhaïl Prokhorov vocation et actions
La création contemporaine russe se dévoile à Lyon
du 15 au 21 novembre 2010
La Fondation Mikhaïl Prokhorov – privée et à but caritatif – a été créée en 2004 à l’initiative de l'homme d’affaires Mikhaïl Prokhorov. Elle a pour vocation d’encourager et de soutenir la création culturelle sous toutes ses formes dans les différentes régions de la Russie et de faciliter sa diffusion à l’international. Revendiquant une conception innovante et ouverte de la culture, de ses différents champs d’actions et de ses fonctions sociales, la Fondation Mikhaïl Prokhorov voit en elle un levier fondamental en faveur du développement socio-économique des territoires.
Pour chaque région, la Fondation élabore un programme prenant en compte ses particularités historiques, économiques et culturelles, en privilégiant 3 domaines d’intervention :
• Science et éducation
• Sport et santé
• Art contemporain
Elle a choisi de focaliser prioritairement son soutien sur des projets à destination des enfants et des jeunes, car ces initiatives contribuent plus particulièrement à restructurer un solide réseau d’acteurs et d’infrastructures culturelles à l’échelle de chaque territoire.
Les actions de la Fondation se traduisent de différentes manières : parallèlement aux aides financières dont bénéficient des projets sélectionnés individuellement ou dans le cadre d’appels à projets, la Fondation élabore et met en oeuvre ses propres actions.
De la dimension locale à la dimension internationale : les étapes du développement de l’activité de la Fondation
• De 2004 à 2006, la Fondation est présente exclusivement à Norilsk, et constitue à l’époque l’unique organisation caritative russe active dans cette région.
• A partir de 2006, elle élargit sa sphère d'intervention à Krasnoïarsk, la plus grande région de Sibérie.
• Depuis 2008, la Fondation développe des programmes dans d’autres régions de Sibérie, ainsi que dans l’Oural et l’Extrême Orient.
• En 2010, la Fondation a lancé plusieurs programmes au coeur des régions de Russie, à Voronezh, Lipetsk, Belgorod, Tambov, Ryazan et Kaluga, avec l’organisation d’un concours sur le rôle des bibliothèques dans l’éducation et du Festival Chekhov, qui s’est tenu en mai et en avril à travers plusieurs villes.
• Elle soutient également des projets originaux à l’échelle fédérale et internationale, visant à inscrire la production artistique russe comme actrice à part entière de la scène culturelle mondiale.
L’un des plus principaux donateurs privés en faveur de l’action culturelle en Russie : chiffres clés
• le budget consacré aux actions caritatives à quasiment décuplé, passant de 29 millions de roubles (725 000 euros) en 2004 а 360 millions de roubles (9 millions d’euros) en 2010 ; le montant total des sommes allouées a franchi le seuil des 670 millions de roubles (16,5 millions d’euros).
• 802 demandes de subventions ont été approuvées par le Comité des Experts de la Fondation parmi les 3000 reçues.
• la Fondation a initié et réalisé plus de 30 projets.
Quelques exemples de manifestations ou de programmes de soutien
La Foire du livre de Krasnoпarsk (КRYКК)
Créé en 2007, cet événement inscrit dans le long terme, constitue le projet majeur de la Fondation dans la région en matière d’éducation. La Foire du livre entend faire de Krasnoïarsk un véritable centre de la culture du livre. Avec une programmation particulièrement riche, cette manifestation s’appuie notamment sur l’exploitation des supports multimédia pour promouvoir le livre et la lecture.
TRANSCRIPT
Lancé en 2009 en partenariat avec la Fondation Eltsine, ce programme soutient financièrement la traduction en différentes langues de publications russes dans le domaine des sciences humaines (histoire, philosophie, politologie, sociologie, etc.) et de la littérature (classique et contemporaine) afin de favoriser le rayonnement de la culture russe dans le monde et de faire émerger une nouvelle image de la Russie, grâce au dynamisme de sa création contemporaine. En un an, la Fondation a d’ores et déjà soutenu la traduction de près de 30 ouvrages.
Prix littéraire "NOS" ("Littérature nouvelle")
Créé en 2009, année du bicentenaire de la naissance de N.V. Gogol, le Prix littéraire "NOS", ambitionne de faire découvrir et encourager les nouvelles tendances de la littérature russe contemporaine. Il récompense des oeuvres modernes, dans différents genres, reflétant les évolutions de la société contemporaine. Le jury, constitué de journalistes, écrivains et membres de la communauté culturelle, débat en public dans le cadre d’un talk-show télévisé. Avec cette distinction d’un nouveau genre, la Fondation espère contribuer à l’évolution de la critique littéraire en Russie.
Festival d’art contemporain "Cactus de Taïmyr"
Depuis 2005, le festival d’art contemporain "Cactus de Taïmyr" se déroule chaque année à Norilsk au cours de la deuxième quinzaine de mai. Cet événement contribue à réduire l’isolement de cette région polaire, éloignée tant au plan de la culture que des connections internet. Le Festival fait désormais partie intégrante de la vie de la ville. Il est unique par son ampleur comme par son lieu d’expression. Plus de 100 invités y prennent part, parmi lesquels des personnalités les plus en vue de l’art contemporain, des leaders de la mode et des nouvelles tendances. Le programme recouvre toutes les disciplines artistiques d’aujourd’hui : expositions, concerts, spectacles, performances, projections, foire du livre, conférences d'écrivains, ateliers créatifs... Le point d'orgue du festival est la Nuit des Musées.
Projet de recherche scientifique : "Histoires locales - aspects scientifiques, artistiques et éducatifs"
Débuté en 2004, c’est l'un des premiers programmes lancés par la Fondation, dans la région industrielle arctique de Norilsk. Il consiste à réaliser une étude-synthèse des aspects historiques, économiques, culturels et sociaux, qui influencent le développement du territoire de Norilsk. La volonté de ses auteurs est de permettre, grâce aux résultats obtenus, de poser les bases du plan du développement de la région. Temps fort du projet, une conférence internationale annuelle analyse les aspects scientifiques, artistiques et éducatifs propres à cette région du Nord.
Les fondateurs de la Fondation Mikhaïl Prokhorov
Mikhaïl Prokhorov, fondateur
Diplômé de la Faculté des Relations Économiques Internationales de l'Institut d'Etat des finances de Moscou.
De 1989 à 1992 : Chef de département au sein de la Banque internationale pour le commerce extérieur.
De 1992 à 1993 : Président du conseil d’administration de la banque privée Compagnie Internationale Financière.
De 1993 à 2000 : Président du conseil d’administration de la banque privée ONEXIM.
De 2000 à 2001 : Président de la banque commerciale par actions "Rosbank".
De 2001 à 2007 : Président Directeur général de Norilsk Nickel, compagnie minière et métallurgique.
Depuis 2006 : Président du conseil d’administration de la compagnie Polyus Gold, le plus important producteur d’or en Russie.
En 2007, crée et dirige le groupe privé d’investissements ONEXIM.
En 2006, a été décoré de l’Ordre de l’Amitié au titre de sa contribution au développement du potentiel économique de la Russie.
Irina Prokhorova, co-fondatrice et présidente du Conseil des experts
Diplômée de philologie de l’université de Moscou. Docteur en philologie.
À partir de 1992, travaille comme rédacteur en chef de la revue et de la maison d’éditions la Nouvelle Revue Littéraire (Novoïé literatournoïé Obozrenié).
Lauréate du prix "Meilleur projet de civilisation" pour la revue "Novoïé literatournoïé Obozrenié" (2002).
Lauréate du prix indépendant américain "Liberty" pour sa contribution au développement des liaisons interculturelles russo-américaines (2003).
Lauréate du prix littéraire Andreï Bely (2006).
En 2005, devient Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres (France)
Une programmation éclectique et exigeante
15 novembre
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Musique Orchestre National de Russie & Chœurs de l’Opéra National de Lyon Opéra de Lyon |
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15 - 21 novembre |
Exposition Qui devenir Atrium de l’Hôtel de Ville |
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15 - 21 novembre |
Installation Vidéo Festival International Vidéo de Kansk Galerie des Terreaux |
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15 novembre - 16 janvier |
Exposition Maquettes de Nicolas Lyovotchkine Archipel Centre de Culture Urbaine |
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16 novembre |
Musique Orchestre National de Russie & Piano Nikolaï Luganski Auditorium de Lyon |
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17 - 20 novembre |
Théâtre Les récits de Choukchine / mise en scène Alvis Hermanis - Production du Théâtre des Nations de Moscou Célestins, Théâtre de Lyon |
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18 novembre |
Musique Studio for New Music Ensemble/ direction Igor Dronov Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon |
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18 - 20 novembre | Colloque
L’invention de la Sibérie chez les écrivains et voyageurs français des XVIIIe et XIXe siècles Institut des Sciences de l'Homme |
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19 - 21 novembre |
Week-end pluridisciplinaire “From Siberia with love” Les Subsistances |
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PHOTOS
Photos de l'ouverture du festival « Sibérie Inconnue ».
Qui devenir ?
Exposition collective franco-russe Qui devenir ? à l'Atrium de l’Hôtel de Ville.
Photo: Natalia Ustinova
Performance de Liquid Theatre
Performance de Liquid Theatre à l'ouverture du festival sur la place des Terraux.
Performance de L’Orchestre National de Russie
L’Orchestre National de Russie et les Chœurs de l’Opéra National de Lyon, interprèteront "Aleko" et "Monna Vanna", opéras en un acte de Serge Rachmaninov, à l'Auditorium de Lyon.
Photo: Natalia Ustinova
L’Orchestre National de Russie avec le pianiste Nikolaï Luganski
L’Orchestre National de Russie, avec Nikolaï Luganski au Piano interprètera des œuvres d'Alexander Glazunov à l'Auditorium de Lyon.
Photo: Natalia Ustinova
Les récits de Choukchine
Spectacle"Les récits de Choukchine" du Alvis Hermanis et Théâtre des Nations à Célestins, Théâtre de Lyon.
Photo: Natalia Ustinova
Table ronde et l'exposition « Nicolas Lyovotchkine »
Table ronde organisée par La Fondation Mikhaïl Prokhorov et La Maison de l’architecture Rhône-Alpes en résonance avec l’exposition, « Les monuments visionnaires de Lyovotchkine » présentée à Archipel centre de culture urbaine du 16.11.2010 au 16.01.2011. Panelists: chef de projet « Siberie Inconnue » Irina Prokhorova, chercheure Josette Bouvard, architecte et historienne Élisabeth Essaian, сritique d’art, architecture et design Pierre Doze, сommissaire de l'exposition Sergei Sitar, directrice du Musée d'architecture de Moscou (MUAR) Irina Corobjina, directrice de La Maison de l’architecture Rhôe-Alpes Valerie Disdier.
Table ronde à Archipel centre de culture urbaine.
Objets de Nicolas Lyovotchkine.
Photo: Natalia Ustinova
Le Studio for New Music Ensemble à Lyon
Le Studio for New Music Ensemble sous la direction d’Igor Dronov en coréalisation avec le Grame, interprète des oeuvres de compositeurs contemporains: Edison Denisov, Olga Bochikhina, Vladimir Tarnopolski, Youri Kasparov et Igor Kefalidis. Le concert a eu lie à Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon.
Photo: Natalia Ustinova
Colloque « L’invention de la Sibérie chez les écrivains et voyageurs français des XVIIIe et XIXe siècles »
Le colloque « L’invention de la Sibérie chez les йcrivains et voyageurs français des XVIIIe et XIXe siècles » s'est tenue à l'Institut des Sciences de l’Homme 18-20 Novembre. Les organisateurs – Sarga Moussa, directeur du laboratoire LIRE (CNRS-Universitй Lyon 2), et Alexander Stroev, membre du Centre d’йudes et de recherches comparatistes (UniversitйSorbonne Nouvelle Paris 3).
Photo: Natalia Ustinova
Week-end pluridisciplinaire
Week-end pluridisciplinaire « From Siberia with Love » a eu lieu à Lyon Novembre 19-21. Un programme multimédia interactif présenté aux Subsistances englobe plusieurs genres et illustre le thème central de la «Sibérie inconnue» : La culture russe contemporaine et sa quête d’une identité propre.
« Métamorphosis ». Shadow Moscow Theatre
« The Lilikansky Museum of Theatre Ideas ». Shadow Moscow Theatre
« From the Earth ». Liquid Theatre
« La ReConstruction du futur ». Piotr Aidu
« White Cabin ». AXE Russian Engineering Theatre
« Plug et Play ». AXE Russian Engineering Theatre
Alexei Aigui et l'Ensemble 4'33".
« Siberia Ball ». Blue Noses Group
Cheliabinsk Contemporary Dance Theatre: « Waiting » et « Male Identity ».
« Snow Maidens Never Die » (Act II). Alexander Petlyura.
Andrei Rodionov et les Yelochnye Igrushki.
Photo: Natalia Ustinova